Déjà éditeur de la première plate-forme mobile mondiale et concepteur de terminaux en partenariat avec des fabricants, Google s'intéresse aussi aux infrastructures télécom dans les pays émergents.
Le géant Google s'intéresse à de plus en plus d'aspects de l'industrie mobile, étendant peu à peu sa présence sur l'ensemble du secteur, ce qui ne manque pas d'inquiéter les acteurs en place. Parti de la plate-forme mobile Android qui lui permet de générer des revenus publicitaires, le groupe américain y développe aussi des services et un portail de contenus.
Il propose également des terminaux conçus en partenariat avec divers fabricants et tente de les distribuer directement en ligne, court-circuitant au passage les opérateurs mobiles. A plusieurs reprises, on lui a prêté l'intention de devenir opérateur télécom, quand il s'est invité dans les enchères pour la bande 4G 700 MHz aux Etats-Unis et à la suite de ses expériences autour de la fibre.
Récemment, les interrogations portaient sur la demande d'autorisation dediffusion mobile en bande 2,5 et 2,6 GHz pour un micro-réseau mobile sur son campus de Mountain View ou sur son intention de former un partenariat avec Dish Network qui tente de bâtir un réseau mobile à partir de fréquences issues des communications satellite.
Selon le Wall Street Journal, Google cherche bien à devenir, sinon directement opérateur télécom, au moins un acteur capable de mettre en place des infrastructures spécifiques. Son attention se porte sur les marchés émergents qui constituent le nouveau foyer d'extension de sa présence via Android et sur les moyens de déployer des réseaux mobiles sans forcément passer par les structures traditionnelles.
Omniprésent, omniscient
Le géant de la recherche travaillerait sur des solutions alternatives comme des ballons à haute altitude servant d'émetteurs ou une diffusion satellite et sur l'exploitation de fréquences libres de la diffusion télévisée quand c'est possible.
Le géant de la recherche travaillerait sur des solutions alternatives comme des ballons à haute altitude servant d'émetteurs ou une diffusion satellite et sur l'exploitation de fréquences libres de la diffusion télévisée quand c'est possible.
L'objectif global reste le même : fournir un accès au Web à une proportion toujours plus grande de la population mondiale, collecter des données personnelles et générer en retour des recettes publicitaires mais en exploitant des solutions et infrastructures moins onéreuses que celles des opérateurs mobiles...avec le risque pour ces derniers de se voir débordés sur leur coeur d'activité, même si Google semble prêt à collaborer avec eux, surtout parce qu'il ne dispose pas du savoir-faire des accès nécessaires.
Autant d'initiatives qui ne peuvent que renforcer la méfiance des opérateurs mobiles et les inciter à promouvoir l'émergence d'un troisième OS entre Android et iOS pour ne pas se retrouver pieds et poings liés face à Google.
S'ils restent suffisamment puissants pour défendre leurs intérêts sur les marchés établis, c'est une grosse menace pour leur croissance sur les marchés émergents qui se profilent, avec le risque de ne pas pouvoir éviter de marchander avec Google, qui contrôle déjà la plate-forme mobile et les services autour d'Android.